Cpt. Kora Frye

 

   

Carte d'Identité L'individu Kora Frye est une hybride, métissée twi'lek et humaine de sexe féminin en circulation depuis 25 ans. C'est plutôt quelqu'un de débrouillard, déterminé, courageux, assuré, amusant, loyal, protecteur et indépendant, mais aussi rebelle, intrépide, entêté, impulsif, vénal, sarcastique et imprévisible. ☩ RACE : Twi'lek (Tolian) / Humaine. ☩ OCCUPATION : Capitaine de vaisseau cargo de contrebande. ☩ SIGNES PARTICULIER : Hybride, orpheline, ancienne esclave, ancienne compagne, ancienne chasseuse de primes, roublarde. ☩ ALIGNEMENT : Chaotique Bon. ☩ PLANÈTE D'ORIGINE : Saleucami. ☩ ALLÉGEANCE : Neutre. ☩ CLASSE SOCIALE : Criminelle. ☩ ORIENTATION SEXUELLE : Pansexuelle. ☩ SITUATION : Célibataire. ☩ PLUS GRANDE PEUR : Perdre sa liberté ☩ AMBITIONS POUR L'AVENIR : Faire quelques modifications à son vaisseau, continuer à voyager à travers la galaxie avec son équipage. ☩ INVENTAIRE DE BASE : - une tenue de cuir alliant confort, protection et flexibilité lui conférant légèreté et agilité dotée de modifications diverses. - deux pistolets blasters à tir rapide. - un fusil à mitraille. - des lunettes de pilote. - une ceinture de furtivité. - un ordinateur de poignet*. - une tige lumineuse. - un kit médical. - un stimpack. - deux packs énergétiques. - une ration de survie. - des crédits * contient un comlink, un holo-projecteur, une vibro-lame rétractrable, une liaison sans fil vers les systèmes de com locaux et un datapad. ☩ PARTICULARITÉS SPÉCIALES : Des réflexes et une précision incroyables, douée pour le pilotage et talent inné avec tout ce qui lié à la logique ou la mécanique, nombre d'éléments semblent indiquer une sensibilité particulière avec la Force.   DERRIÈRE L'ÉCRAN Mon pseudo est SweetGumiho, je suis une jeune femme de 25 ans. Je fais un nombre de lignes variable et adapté à la réponse, et j'ai découvert le forum grâce à Pub RPG Design. Ma fréquence de connexion sera à peu près régulière et mon mot pour la fin sera carotte.

   

HISTOIRE

L’homme était vêtu d’une tenue élégante et portait un chapeau à larges bords qui dissimulait une partie de son visage. D’une main il lissait sa moustache du bout des doigts tandis que de l’autre il tenait un de ces gros cigares qu’il finit par écraser consciencieusement sur la rambarde de la passerelle sur laquelle il se trouvait avant d’envoyer le mégot dans le vide d’une chiquenaude. Puis, avec la même lascivité, il sortit de la poche de son trenchcoat marron ce qui avait l’apparence d’une montre à gousset mais qui révéla un écran muni d’un mini-holoprojecteur lorsqu’il l’ouvrit. Après s’être connecté au canal de communication, il vit bientôt apparaître en trois dimensions un evocii à l’air blasé sur le cadran.

- J’imagine que vous êtes prêt à faire votre rapport au seigneur Gorga, maître Godera ?
- En effet, comme il m'avait été demandé j’ai rassemblé toutes les informations récoltées ces derniers mois sur l’équipage du Serenity, déclara l’ancien agent du SIS sur un ton professionnel. L’ensemble du fichier lui est transféré en ce moment-même.
Après une pause, le serviteur du fameux Gorga Desilijic Aarrpo s’adressa de nouveau au détective de sa voix trainante.
- Maître Gorga aimerait que vous lui fassiez un résumé oral de vos découvertes.
- Très bien, répondit l’enquêteur privé. Pour commencer je ferais remarquer qu’il est très rare de voir un tel vaisseau encore en circulation bien qu’il s’agisse d’un transport tout à fait décent et fiable de ce que j’ai pu constater…

En effet, le Serenity faisait figure de véritable pièce de musée. Ce cargo léger de classe Firefly de sixième génération, enregistré pour la première fois officiellement dans un spatioport de Coruscant peu après l’avènement de l’Empire, il y avait de ça cinq ans. Ce type de vaisseau de transport était inusité depuis de nombreuses générations puisqu’au-delà du fait que son système de propulsion était particulièrement éblouissant comme le laissait suggérer son nom, il était surtout sans armes et sans défense hormis sa vitesse. Cependant le bâtiment en question avait subi de nombreuses modifications par rapport à son état d’origine et il suspectait que son système défensif comporte désormais des balises-leurres, un bouclier déflecteur amélioré ainsi qu’un bouclier de camouflage lui permettant d’échapper aux attaques de pirates ainsi qu’aux contrôles des autorités. Sa coque était faite d’un alliage de titane et il mesurait 82 m de la proue à la poupe, avait un maître-bau de 52 m, s'élevait à 24 m quand il était posé sur le sol, une masse à vide de 128 100 kg, une capacité de cargaison de 74 800 kg et 18 passagers, ce qui en faisait un cargo léger tout à fait honorable et trois fois plus gros que d’autres cargos comme le YT-1300. De plus, son système d’hyperpropulsion avait lui aussi été remplacé ce qui lui permettait d’avoir une accélération et une vitesse de pointe rares pour un tel bâtiment et seulement concurrencés par des vaisseaux plus petits tels que le célèbre Faucon Millénium. Mais ce qui faisait surtout la valeur d'un vaisseau de classe Firefly venait de sa durée de vie et de sa facilité de réparation, même si on ne trouvait plus d’acheteurs à l’heure actuelle sur le marché.

- Maître Gorga vous arrête dans votre petit exposé, le coupa l’evocii avec une moue ennuyée. Ce n’est pas le vaisseau qui l’intéresse comme vous le savez mais bien son équipage.
- J’y viens, répondit Hoban Godera en pinçant les lèvres et rajustant les lunettes qui pendaient au bout de son nez. L’équipage du Serenity est composé de huit membres officiels : le capitaine Kora Frye, le Morgukai Ri-Ek Upan, la jeune Vene, le pilote Amo Pat, le Mandalorien Meelo Rok, la pirate Bina'riv'enheaneasi, le Dr. Rana et le chef Marus Gumb.
- Il s’agit d’un équipage soudé. Ils ont travaillé ensemble suffisamment longtemps pour fonctionner comme une machine bien huilée, chacun connaît son rôle et sa place, et entretiennent tous une camaraderie certaine voire même une indéfectible loyauté qui fait autant leur force que leur faiblesse.
- Commençons donc par le membre qui semble le plus vous intéresser, le capitaine du vaisseau, Kora Frye…

Kora était née en l’année 961 après la Réformation de Ruusan d’une union pour le moins rare et particulière entre un humain et une twi’lek. La jeune hybride n’était pas très grande, ne devant pas dépasser les 1m60 de haut. Cependant il ne fallait pas trop se fier à sa constitution svelte ou aux doux traits de son visage car elle pouvait très vite surprendre, cette apparente fragilité ne reflétant pas la réalité. Loin d’être une de ces faibles créatures sans défense, elle était parfaitement capable de tenir tête à de nombreux criminels, ayant été personnellement entraînée à la chasse à la prime par le renommé Varek Grime et ce à un jeune âge. Physiquement elle avait toutes les caractéristiques de la race des twi’lek et ses origines humaines n’étaient perceptibles que dans des détails comme l’absence de griffes remplacée par des ongles tout à fait humains par exemple, ou encore sa dentition formée de petites dents blanches contrairement à celles pointues que l’on voyait d’ordinaire chez les Twi’lek. Ses yeux dorés étaient adaptés à la vision nocturne et lui permettaient de voir beaucoup plus loin que les humains, et sa peau d’un beige tirant vers le rosé était lisse et parfaitement imberbe, elle n’avait pas d’oreilles mais des protubérances en forme de boutons à leur place comme les femmes Twi’lek. Mais surtout, ce qui la rattachait le plus à l’espèce de sa mère est la présence d’une paire de deux longs appendices tentaculaires crâniens ou lekkus qui étaient l’élément physique le plus marquant chez les Twi’lek. Elle y avait d’ailleurs tatoué une série de points alignés et possédait quelques autres tatouages discrets, notamment sur le bras droit. Dotée d’une naturelle souplesse, agilité et flexibilité, elle était une acrobate-née mais aussi très réactive et rapide ce qui lui donnait un avantage considérable une fois engagée dans des hostilités.

Si le détective avait réussir à établir qu’elle était la fille de la twi’lek Cina Syndulla, jeune sœur du fameux Cham Syndulla, il avait été bien incapable de trouver quoi que ce soit sur son père hormis un nom, celui de Malcom Frye. Hormis cela, il semblait être un fantôme, ne figurant dans aucun registre. Ce qui figurait en revanche était un acte de mariage à ce nom. L’union de Malcom et de Cina n’ayant pas reçu l’approbation du puissant clan Syndulla, ils quittèrent Ryloth pour s’installer sur Saleucami où la Tolian donna naissance deux ans plus tard à une petite fille qu’ils appelèrent Kora. Ce qui sembla alors comme une bénédiction pour les époux arriva contre toute attente, ce genre de naissance interespèce était un fait extrêmement rare. Pourtant leur bonheur ne fut que d’une courte durée car ils furent assassinés pour des raisons obscures, sans doute par le cartel des Hutts. Le voisin Twi’lek qui recueillit la petite suite à cette tragédie ne s’en embarrassa pas bien longtemps, conscient du profit à tirer de la valeur sur le marché des esclaves d’une telle beauté hybride.  Elle fut alors achetée par un petit baron du crime résidant sur Alvorine où il commença à lui être enseigné divers arts de plaire, son heureux maître ne sachant encore s’il allait en faire une danseuse ou une prostituée de haute distinction qu’ils revendraient pas la suite à de gros acheteurs tels que les Hutts du clan Desilijic. Il comptait avant cela multiplier sa valeur et c’est pourquoi l’enfant partit à Alvorine City recevoir un apprentissage au sein de la guilde des Compagnes, ces artistes, dames de compagnie ou prostituées de luxe. Ce fut là-bas qu’il lui fut enseigné pour la première fois divers arts martiaux.

Malgré ses talents, Kora ne fut pas une élève modèle. Son caractère rebelle, sa curiosité et son désir d’explorer le monde en dehors des murs dans lesquels elle était enfermée lui attirèrent des ennuis à plus d’une occasion. Six ans plus tard son apprentissage se termina et elle pouvait enfin officiellement devenir une Compagne. Son maître décida de la revendre, en ayant assez des problèmes que cette esclave insubordonnée lui posait. Elle passa par la suite de main en main jusqu’à ce que le célèbre chasseur de primes Varek Grime tue sur Nar Kreeta son dernier propriétaire, Jaro le Hutt, fils du fameux seigneur du crime Ziro et cousin de Jabba. Elle n’avait alors qu’une douzaine d’années mais le supplia néanmoins de l’amener avec lui, loin de cette maudite planète. Elle ne sut encore à ce jour ce qui convainquit alors le chasseur de primes. Avait-il vu quelque chose en elle ce jour-là ? Ou alors était-il tout simplement tombé sous le charme de la jeune Compagne ? Car même si la plupart de ses contrats provenaient de la République Galactique et que ses cibles étaient de grands criminels, Grime n’en était pas un saint pour autant. Il négocia donc la libération de Kora avec l’intendant de Jaro, sous couvert de menaces, et décida de la prendre sous son aile. Habitué à fonctionner seul, il n’allait pas s’embarrasser d’un poids inutile aussi choisit-il de lui enseigner les cordes du métier pour en faire sa partenaire.

Dans la chasse à la prime il ne s’agissait pas que de sensations fortes ou du sentiment de rendre la justice. La traque de cibles à travers plusieurs systèmes stellaires requérait l'intervention d'un expert, en particulier quand les cibles sont importantes, puissantes et prêtes pour l'affrontement. Et cette expertise devait se retrouver dans de nombreux domaines : en dehors de l’entraînement physique composé d’arts martiaux, de l’art du combat ou de l’usage d’armes et gadgets de toutes sortes, il y avait l’art de la discrétion, du déguisement et de la tromperie, et les différentes techniques de survie, que ce soit en milieu sauvage comme en milieu urbain. Puisqu’elle ne pouvait pas reposer que sur ses qualités physiques, elle apprit aussi à piloter, à bricoler, à confectionner des pièges et des explosifs, à pirater des systèmes informatiques ou à mettre en place différents plans d’attaque et d’enlèvement. Les leçons n’étaient pas formelles et la jeune métisse apprit donc essentiellement sur le terrain et rien ne semblait à son épreuve car elle se tenait toujours prête à relever n'importe quel défi. Si Grime travaillait essentiellement pour les crédits, il n’en avait pas moins un certain code d’honneur et un comportement de style militaire qui ne tolérait pas l'indiscipline. Elle finit par comprendre au fil du temps que son énigmatique avait été autrefois été un officier de l’armée républicaine et que qu'il avait eu autrefois une vie très différente. De la tragédie qui l’avait conduit sur une telle voie,  il ne parlait jamais. C’était un maître exigeant, avare de compliments, mais elle ne se laissait pas démontée par les rudesses de ce dernier. Elle savait également qu’il était plus fier qu’il ne le laissait paraître des progrès rapides de son apprentie.

Le duo qu’ils formaient était redoutablement efficace, et c’était sans doute ces différences qui les rendaient si complémentaires. Varek était un vieux loup de mer, aigri, taciturne, froid et calculateur. De son côté Kora était plus loquace, directe et spontanée, d’un caractère enjoué ainsi que d’un étrange optimisme. Pleine de verve, elle était aussi dotée d’un certain sens de l’humour, prête à rire de tout et n’hésitant pas à lancer des piques provocantes, frôlant bien souvent l’insolence. Elle représentait une bouffée d’air frais, lui apportant l’ingéniosité, la témérité, l’idéalisme et l’imprévisibilité de la jeunesse tandis qu’il se chargeait de lui faire garder les deux pieds sur terre et de lui inculquer son pragmatisme, chose qui lui permettait avant tout d’éviter de se faire tuer. Grâce à lui elle a pu affuter ses qualités de survie et ses capacités de déduction, détectant ainsi plus rapidement des menaces voire les prévenant. Elle n’en oubliait pas pour autant son précédent apprentissage au sein de la guilde des Compagnes et n’hésitait pas à user de son charme naturel et de sa beauté quand nécessaire. Chaleureuse et amicale, douée de compassion et capable d’écoute, elle n’a pas de mal à se faire apprécier. Pourtant, bien que rusée, intelligente, astucieux et toujours très observatrice, il lui arrivait que son mentor peste contre elle et son trop grand optimisme, et elle manquait aussi parfois de tact en se montrant trop franche ou d’un sarcasme blessant.

La réalité était difficile, le monde impitoyable et malgré sa volonté à percevoir les choses de manière positive et de toujours rechercher des solutions aux problèmes, tout ne pouvait pas se passer de façon idéal. Après tout, la voie des chasseurs de primes était périlleuse — les enjeux étaient toujours de taille — et ne pouvait avoir que deux issues : une vie pleine de gloire... ou une mort rapide et déshonorante. Bien qu'exerçant la même profession, les chasseurs de primes savaient qu'ils ne pouvaient pas toujours avoir confiance les uns en les autres ;  parmi les membres les plus célèbres de la profession, la concurrence pouvait transformer un collègue en un ennemi impitoyable. Même les employeurs des chasseurs de primes avaient tendance à dissimuler leurs véritables intentions car la situation pouvait très vite se retourner quand des complications survenaient... et il en survenait toujours. Il n'était pas rare d'observer des changements d'allégeance, des retournements de situation et des affrontements mortels parmi les chasseurs de primes. Une activité aussi dangereuse était donc rarement synonyme de longue vie et c’est sur la ville-planète de Coruscant que Grime finit par rencontrer sa fin. Par la suite Kora le vengea en tuant le responsable de sa mort mais ne put mener le contrat à bout car la situation s’étant retournée leur vaisseau et toutes les possessions de son mentor avait été saisi par les autorités. Forcée de maintenir un profil bas pendant quelques temps, elle partit se réfugier dans les dangereux bas-fonds de la capitale.

C’est là qu’elle fit la rencontre de ses deux plus proches amis, Riek et Vene. Alors qu’elle luttait désormais pour sa survie de manière d’autant plus réel et ce au quotidien, la première personne à lui tendre la main lorsqu’elle eut besoin d’aide fut un Nikto Rouge à peine plus âgé qu’elle du nom de Ri-Ek. Imposant du haut de ses 2m, tout en muscles et excellent combattant, entraîné par la secte Morgukai à un âge tendre, il n’en était pas moins étrangement doux et protecteur, sans doute une raison pour lesquelles il s’était retrouvé banni et exilé des siens. Malgré les contrastes évidents qui existaient entre eux, le lien fort qui se forma alors promettait de traverser le temps, ce qui se confirma par la suite lorsqu’il devint son second et bras-droit. Les sentiments du Nikto envers la jeune femme n’étaient bien sûr pas qu’amicaux mais sans doute du fait de sa trop grande timidité et réserve, ou de peur de la perdre, ne lui a-t-il jamais avoué. Et bien sûr, Kora ne se rendait compte de rien bien que cela n’échappa pas aux autres et notamment à la petite Vene, une toute jeune Zabrak à la peau beige et aux yeux bleu-vert pétillants. Orpheline résidant dans les bas-fonds, elle possédait un don prodigieux pour la mécanique, et également capable de créer des choses merveilleuses dans le domaine de la cybernétique et de l’électronique. Ce n’était qu’une enfant alors et elle s’attacha très vite aux deux adolescents, les considérant comme le grand frère et la grande sœur qu’elle avait toujours rêvé d’avoir. Si Kora était optimiste, Vene était un véritable boute-en-train d’un positivisme, d’une insouciance et d’une naïveté qui réveilla immédiatement chez elle un instinct maternel et protecteur.

Grâce à la petite génie de la mécanique Kora fit quelques années plus tard une découverte incroyable qui lui permit de se lancer dans un rêve complètement fou : avoir son propre vaisseau qui lui permettrait de voyager à travers la galaxie. Car parmi les casses et autres dépotoirs, Vene avait trouvé la carcasse d’un vaisseau cargo de classe Firefly. Lorsqu’elle vit ce qui pour beaucoup devait paraître un assemblage de pièces sans intérêt, Kora tomba immédiatement sous le charme. Avec de l’huile de coude, la Zabrak pensait qu’il était tout à fait possible de le rendre en état de fonctionnement. Il fallait simplement rassembler les pièces manquantes et faire les réparations nécessaires. Ce fut une tâche de longue haleine qui leur prit en tout près d’un an. Toutes les pièces ne pouvant pas être récupérées dans les dépotoirs de la ville basse, ils avaient du en payer une partie, ce qui même sur le marché noir représentait une certaine somme, aussi avaient-ils du prendre des petits travaux et autres contrats plus ou moins légaux. Lorsqu’ils furent fin prêts, il était temps. La galaxie était sans dessus-dessous suite à la Guerre des Clones et Coruscant s’était transformée en véritable champs de bataille lorsque les armées séparatistes avaient commencé à envahir les cieux. Profitant de ce chaos ambiant ils finirent par larguer les amarres, embarquant au passage quelques passagers clandestins qui fuyaient la capitale et parmi ces passagers celui qui deviendrait leur médecin attitré, le Dr. Rana.

Le Dr. Rana était un Silurien d’une soixantaine d’années, à la peau verte tirant vers le jaune et aux yeux noirs. Les Siluriens étaient une espèce alien presque disparue qui se rapprochaient beaucoup par l'apparence reptilienne des Niktos ou des Trandoshans, bien qu'il ait un faciès plus humain, mais cela ne l’a pas empêché de se faire renvoyer de son poste de professeur de médecine à l’Université de Coruscant. En effet, la République avait cessé d’exister lorsque le Chancelier Palpatine avait instauré un Ordre Nouveau, celui du premier Empire Galactique dont il se retrouvait à la tête en tant qu’empereur. Il instaura également rapidement le concept humanocentrique de Haute Culture Humaine, qui s'étendit jusqu’aux autres mondes du Noyau. Les non-humains étaient désormais considérés comme des inférieurs et étaient ségrégationnés dans des zones cloîtrées officiellement nommées Zones de Protection Alien. Les conditions de vies dans ces secteurs étaient inhumaines, surtout sur Coruscant. Sous le Nouvel Ordre, l'Empire passa également une loi interdisant les non-Humains de postuler à l'université et expulsant ceux qui y étudiaient déjà. Ce fut donc ce qui avait conduit cet excellent docteur à se retrouver licencié et à fuir la capitale. Finalement, alors qu’il n’avait pensé utiliser ce transport illégal baptisé Serenity que pour se sauver de la ville-planète et trouver un endroit où il aurait une situation plus clémente il choisit de rester en temps que membre de l’équipage, décidé à veiller sur ces enfants.

Quelques mois plus tard, lors d’une transaction sur la planète, Kora décida qu’il était temps qu’ils se trouvent un véritable pilote pour le Serenity, car si elle était tout à fait capable de le manœuvrer elle était loin d’avoir l’expertise d’un professionnel. Dans une cantina ils firent la rencontre d’Amo Pat, un Cathar d’une trentaine d’années alors complètement ivre et visiblement pas du tout habitué à la boisson qui se révéla être un ancien pilote de cargo. Il partagea la triste histoire qui l’avait conduit à noyer sa tristesse dans l’alcool : non seulement s’était retrouvé privé d’emploi, ne pouvant ainsi plus exercer le métier qu’il aimait, mais il avait perdu sa femme et ses enfants dans une émeute raciste. Il leur parla de ses exploits de pilote et leur raconta que cette vocation lui était venue naturellement, grandissant en rêve dès son plus jeune âge car il avait grandi sur une planète où l'atmosphère était si polluée que les étoiles n'étaient pas visibles. Pour lui changer les idées, Kora lui parla de son vaisseau et lui fit savoir qu’ils recherchaient désespérément quelqu’un pour le piloter. Elle lui proposa alors de venir le voir et précisa sans équivoque qu’aucun d’entre eux n’avaient de raison de supporter l’Empire, et qu’elle n’appréciait pas tellement elle-même toute forme d'autorité, qu’ils étaient ainsi libres de voyager, sans attache, à travers la galaxie. L’idée sembla séduire le Cathar et il se vit attribuer le job, malgré la réticence du bon docteur qui ne voyait pas d’un bon œil la présence d’un alcolique à bord, et encore moins au pilotage du vaisseau, bien que la situation ne se reproduisit pas par la suite.

Kora n’eut de toute façon jamais à regretter sa décision par la suite. Amo était un Cathar décontracté avec un humour pince-sans-rire, et avait souvent une influence apaisante dans les débats enflammés. Elle lui avait offert une nouvelle vie, voir une raison de vivre, lui avait donné un objectif, et pour cela il fut éternellement reconnaissant à la jeune femme. Ce principe de seconde chance semblait d'ailleurs d’une certaine manière s’appliquer à tous les membres de l’équipage, Kora comprise. A mesure que l’emprise de l’Empire augmentait sur la galaxie, le besoin de contrebandiers se faisait plus fort, ce qui était plutôt bon pour les affaires, mais la concurrence aussi, ce qui n’était pas toujours évident. Etant encore jeunes, ils avaient besoin de se faire un nom, une réputation, et pour se faire connaître dans ce monde-là, il y avait un passage obligé : Nar Shaddaa, le repaire de tous les hors-la-loi du secteur, aussi surnommée la Lune des Contrebandiers. C’est là qu’ils rencontrèrent un autre membre essentiel de leur équipage, Bina'riv'enheaneasi plus connu sous le nom de Riven. Comme Kora, Riek et Vene, la jeune Chiss avait grandi orpheline, et comme eux elle avait des talents hors du commun qui lui avaient attiré de nombreux ennuis. Car tout le monde à Nar Shaddaa s'accordait pour dire que Riven est une pirate-née. À sept ans déjà, elle manifestait des aptitudes hors du commun pour tout ce qui avait trait aux ordinateurs et il ne lui fallut pas longtemps pour apprendre, seule, tous les langages de programmation. À huit ans, Riven pirata les comptes d'un orphelinat du Quartier Rouge qui voulait la vendre au plus offrant. Armée de quelques crédits et de compétences très prisées, elle ne tarda pas à fréquenter des gangs de pirates informatiques parmi les plus célèbres de Nar Shaddaa.

Quelques années plus tard, Riven fut retrouvée blessée dans une ruelle par un chasseur de primes vieillissant du nom de Bradon. Il avait besoin d'un expert en technologie pour son équipe et elle avait besoin de quitter cette lune, le temps de faire oublier la mission que ses "amis" avaient si bien fait rater. Aux côtés de Bradon et de son équipe, Riven découvrit l'amour de la culture clandestine des chasseurs de primes, un code d'honneur qui structura sa vie et, avant tout, sa première vraie famille. l'informatique, Riven menait une vie de pirate informatique indépendant dans les bas-fonds de Nar Shaddaa, acceptant des missions de plus en plus dangereuses. Son travail finit par la rattraper et elle fut retrouvée, en sang, dans une ruelle par le célèbre chasseur de primes Bradon... Son sauveur la prit sous son aile, reconnaissant son talent, mais sa nature indépendante commença à souffrir de cette protection. C’est pour cette raison qu’elle décida d’offrir ses services à l’équipage du Serenity, devenant co-pilote ainsi qu’une nouvelle ingénieure pour le groupe, inventant aux côtés de Vene des gadgets et modifications plus incroyables les uns que les autres. Emotive et possède un sens de la justice très aigu, Riven était dotée d'un tempérament explosif qui la fit souvent entrer en conflit avec leur recrue suivante, un mercenaire Mandalorien du nom de Meelo.

En effet, quitter Nar Shaddaa n’avait pas été une mince affaire. Après avoir échappé au cartel des Hutts pendant quatre longues années, Kora se retrouva bientôt confrontée à une autre organisation criminelle sévissant sur la lune des contrebandiers : le syndicat de l’Échange. L'Échange était une organisation criminelle extrêmement bien organisée et dangereuse sévissant principalement dans la bordure extérieure. Ses membres étaient recherchés pour trafic de drogue, contrebande, extorsion de fond, racket, mais également pour plusieurs affaires d'enlèvement, de torture et de meurtre avec préméditation. Ses membres ne reculaient devant aucun acte criminel, et étaient tous considérés comme très dangereux ce qui les avaient amené à figurer plus d’une fois les avaient amené dans les contrats de prime de Kora par le passé. Alors qu’ils s’apprêtaient à devoir affronter les criminels cherchant à les faire travailler pour eux dans un échange musclé qui n’allait pas tourner en leur faveur, ils durent leur salut à l’intervention inopiné d’un mercenaire Mandalor. Meelo du clan Rok était un Mandalorien Rodien et encore à ce jour ils furent bien incapables de deviner ce qui avait poussé le chasseur de primes à intervenir et ce qui l’avait alors fait rester sur le Serenity pour devenir leur bras armé.

Meelo n’était pas la personne la plus charmante ni la plus altruiste qui soit. Il était souvent énervant, un véritable truand qui disposait de vastes connaissances dans le domaine des insultes huttaises et tendant à exaspérer quotidiennement ses camarades d’équipage envers lesquels il se montrait d’une loyauté douteuse.  Cependant, s’il donnait au premier abord l'impression d'une brute, il fait régulièrement usage de bon sens, de ruse et de pragmatisme. Il n’était sans doute pas le Mandalorien le plus courageux et honorable qui soit malgré ses tendances machistes et s’il faisait preuve d’autant d'humour noir en expliquant qu'en cas de danger c’était que comme il disait, dans de telles situations il entre « paniquer, pleurer et souiller son pantalon, ou faire une blague et essayer de survivre. » Bien que se comportant souvent de manière brutale et simpliste, l’équipage du Serenity finit par découvrir une autre facette du personnage, sa sensibilité et même son côté attendrissant. D’un caractère bien plus complexe qu’il n’apparaissait au premier abord, il avait un grand sens de la famille et prenait soin de sa mère en lui envoyant l'argent gagné dans ses activités mercenaires. Il tendait à toucher, sentir et goûter les choses qui l'entouraient, étant en contact permanent à son environnement, ce qui les a parfois conduits à avoir quelques problèmes et notamment un quiproquo avec Vene pour qui il avait indéniablement un faible.

Le dernier membre officiel de l’équipage est venu s’ajouter très récemment lors d’un de leurs passages sur Dantooine. Ils avaient cette fois-ci étaient les sauveurs en venant en aide à un Sullustéen qui se faisait malmener par la pègre locale. Marus Gumb était cuisinier et devint par la suite leur chef attitré et homme à tout faire. Véritable maniaque de l’entretien il devint la personne idéale pour prendre soin du Serenity en dehors de tout ce qui était mécanique. Chimiste en herbe, il semblait aussi avoir un intérêt certain pour tout ce qui était explosifs ou acides divers. Mais c’était son extraordinaire mémoire, sa force du détail et de l’observation qui leur permit de dénicher à leur bord un passager clandestin, une jeune Miraluka, Shany Hulis, qui était semblait-il recherchée par l’Empire. La pauvre enfant ne devait pas avoir plus de quinze ans alors et avait visiblement échappé à une série d’expériences et de tortures bien cruelles. Elle mit des mois avant de parler et lorsqu’elle se confia à la capitaine, il sembla à Kora que son histoire n’était pas si différente de la sienne, notamment la partie où elle avait été esclave et engagée dans de la prostitution forcée. Ce qui intéressait tant l’Empire, ils finirent vite par l’apprendre car elle ne put cacher longtemps ces dons qui lui venaient de son affinité particulière avec la Force, dont une extraordinaire empathie, un excellent intellect et une compréhension intuitive des notions complexes. Plus incroyable encore elle faisait des rêves étranges de nature prémonitoire et semblait douée de clairvoyance. Le fait qu’une enfant aussi douce, chétive et innocente que Shany ait servi de cobaye aux médecins et scientifiques de l’Empire était pour Kora une raison de plus pour détester ce nouvel ordre et mettre aux impériaux des bâtons dans les roues. Prime ou pas sur la tête de la Miraluka, il était hors de question de la livrer aux impériaux pour qu’ils continuent à lui faire du mal et se servent d’elle, aussi la gardait-elle sous sa protection.

Bien qu’elle disait n’agir qu’au nom de la liberté et pour le profit, Kora avait en réalité de nombreux principes moraux malgré qu'elle essayait de cacher et qu'elle niait souvent, même si elle y cédait. Elle était révoltée par les agissements de l’Empire mais elle avait aussi été révoltée auparavant par certains agissements de la République. Cependant les impériaux rendaient la vie d’autant plus difficiles à ceux qui n’étaient pas humains, les privant de leur liberté et de leurs chances à une vie meilleure. Même si les raisons derrière ses choix de contrats n’étaient donc pas officiellement politiques, il y avait tout de même en partie de ça, et la nature des membres de son équipage en était une preuve de plus. Il fallait dire aussi que l’Empire leur offrait de véritables opportunités car une de ses tactiques "douces" pour faire plier un monde dont il voulait récupérer les infrastructures consistait à établir un blocus total de son espace et à paralyser ainsi son commerce. Bien que de nombreuses planètes puissent survivre sur le plan alimentaire à un tel blocus, leur survie économique était loin d'être aussi vraisemblable et pour peu qu'elles soient obligés d'importer massivement certains aliments, équipements essentiels (systèmes environnementaux par exemple) ou médicaments indispensables, leurs dirigeants se retrouvaient vite devant un choix très simple : céder totalement à l'Empire ou tenter de négocier une reddition en jouant la montre et en passant par des contrebandiers particulièrement audacieux. Et c’était là que le Serenity et son équipage intervenait.

- Je n’ai malheureusement pas beaucoup plus d'informations pour l'instant, déclara le détective qui avait été en réalité plus bref et moins substantiel bien entendu que ce qui avait été énoncé plus haut et ne se doutait pas notamment de la présence d’une neuvième personne à bord du Serenity, si ce n’est que leurs prochaines escales auront vraisemblablement lieu dans la bordure extérieure et notamment aux abords de Tatooine.

- Très bien maître Godera, le grand Gorga vous remercie pour ces précieux renseignements. Vous trouverez le versement promis sur votre compte.

Après qu’ils se soient salués, l’espion disparut et le signal holocom se coupa. L’evocii lança alors une nouvelle communication et bientôt un homme en armure apparut en trois dimensions.

- Bonjour chasseur, salua-t-il le Mandalorien, mon nom est Ganeph et je représente le seigneur Gorga Desilijic Aarrpo…